En 2018, Joël se rend au Palace, prestigieux hôtel de Verbier, pour se remettre d’une déception amoureuse et de la mort de son éditeur, Bernard de Fallois, auquel il tente de consacrer un livre. Il est loin de se douter qu’il va passer ses vacances, entraîné par une ravissante voisine, à enquêter sur un meurtre commis des années auparavant dans la chambre 622.
Verbier ! Une station de ski où il ne se passe jamais rien… C’est compter sans Joël Dicker, alias « l’écrivain », qui se met habilement en scène et ménage un suspense qui va crescendo jusqu’aux dernières pages. L’hommage appuyé à son éditeur, qui fut également son ami, s’intercale avec délicatesse dans une intrigue aux moult rebondissements. À l’égal de La disparition de Stéphanie Mailer (Les Notes mars 2018), Dicker prend son temps pour faire vivre une brillante galerie de personnages qui trouvent leur équilibre dans l’alternance des époques. Chantage, duplicité, trahison, machination ; l’auteur, doté d’un esprit méthodique, brouille les pistes sans jamais lâcher une intrigue au fort potentiel distrayant, qui brosse une époque révolue de luxe ostentatoire. Les convictions se muent en doute jusqu’à un épilogue qui livre sa vérité dans une ultime pirouette. (Maje et S.L.)