Un camp de migrants s’est installé juste à côté du collège. Jean-Eudes et Écoline publient un article sur l’un d’entre eux, nouvel élève dans l’établissement, dans le journal du collège. Ce n’est pas du goût du nouveau principal, dont le credo est de faire des élèves des consommateurs. Il déclare la guerre aux migrants : exclusion, construction d’un mur, contrôles à l’entrée du collège… Jean-Eudes, Écoline et leurs amis n’ont pas dit leur dernier mot.
Cette BD sensibilise au sort des migrants et rappelle leur humanité par le biais de la caricature et de l’humour. Le collège devient une métaphore de la société, avec l’opposition entre ceux qui donnent la priorité à la sécurité et ceux qui choisissent la fraternité ; la satire brocarde le racisme, l’appétit effréné pour la consommation et la mode, le recrutement des profs façon « Nouvelle star »… La bande de copains multiculturels aux tempéraments variés fonctionne bien, tout comme le portrait de migrants débrouillards et créatifs. C’est loufoque et rythmé, le message passe avec efficacité, porté par un dessin dynamique, complété par un petit dossier. (M.D.)