La narratrice chĂ©rit les cinq annĂ©es de son enfance passĂ©es au Costa Rica avec sa famille, et les couleurs et les odeurs de ce beau pays ensoleillĂ© nourrissent les tableaux qu’elle peint. Un jour, par hasard, Ă la tĂ©lĂ©vision, elle reconnaĂźt un ami de son pĂšre de cette Ă©poque dans un reportage relatif aux services secrets français. Son pĂšre aurait-il fait partie dâun rĂ©seau de renseignements ? Ses certitudes vacillent, ses souvenirs paradisiaques se teintent de doutes, elle cesse de peindre. ProfondĂ©ment perturbĂ©e, elle commence une enquĂȘte.
Ce livre Ă lâĂ©criture sĂ©duisante se lit dâune traite, happĂ©s sommes-nous par cette recherche mĂȘlĂ©e aux Ă©vocations Ă©mues de sa vie costaricienne. La narratrice avance au rythme de pistes qui avortent, quĂȘte dĂ©risoire parsemĂ©e de hĂ©ros fatiguĂ©s. Ce qui fait la force du roman, qui semble lĂ©ger au prime abord, câest le questionnement sur l’enfance, sur la mĂ©moire : Qui suis-je si mes souvenirs reposent sur un mensonge ? Que sont rĂ©ellement mes parents ? Qu’est-ce qui est rĂ©el dans ce que j’ai vĂ©cu ? Une fin apaisĂ©e tord le cou Ă l’exigence de vĂ©ritĂ©. (J.G et M.D.)