Mauvaise graine

Julie partage avec ses copines, Céline, Aurélie et Magali, de jeunes institutrices, une jolie complicité de trentenaires autour de leurs « mecs » respectifs, Julie exceptée, la « célibataire » du groupe. Après une soirée arrosée, sans savoir de qui, Julie est enceinte. Aïe ! Quel est le père de ce bébé que la jeune « borderline » décide de garder ? Pourquoi sa grossesse lui donne-t-elle des pouvoirs étranges ? Pourquoi Jigé, le copain de Magali, a-t-il un comportement bizarre ?

La peinture de groupe du début surfe sur le cocktail vitaminé : amour, amitié, liberté. Les personnages centraux prennent corps dans un récit alerte, désinvolte. On les retrouve après une ellipse narrative, sur un tout autre terrain, celui des trafics génétiques qui alimentent désormais la SF. On pense au Kill Bill de Tarantino. Jusqu’où et pour quels noirs desseins peut aller l’embryologie ? Certes ce sujet est convenu, mais le lecteur se laisse prendre par le suspense de cette aventure avec « méchants » en blouse blanche dont Julie est victime. D’autant qu’elle rebondit : Nicolas Jaillet, en veine d’action, transforme sa victime en guerrière de manga. Tout est alors possible y compris un improbable dénouement ! Pourquoi bouder son plaisir? (C.B et T.R.)