La république du bonheur

OGAWA Ito

À Kamakura, petite ville du Japon, Hatoko a hérité de sa grand-mère d’une papeterie classique, et y exerce le métier d’écrivain public ; elle se charge de calligraphier les diverses missives que ses nombreux clients lui confient. Elle vient de se marier avec Mitsuro, un veuf qui élève seul sa fille de quatre ans. Hatoko se coule aisément dans sa nouvelle vie et ressent un véritable amour maternel pour la petite fille.

Faisant suite à La Papeterie Tsubaki (Les Notes juillet 2018), ce roman montre les mêmes qualités de délicatesse pour décrire les mœurs japonaises. Il illustre cette fois la vie d’une famille recomposée, les rapports de la jeune mariée avec sa belle-famille, et son attitude envers la première épouse de son mari. Tous ses amis restent très présents, et on sent l’empathie d’Hatoko pour tous les clients qui viennent lui confier leurs problèmes… On s’initie à l’art difficile de la calligraphie, et on déguste aussi de nombreuses spécialités de la cuisine japonaise… Le rythme lent et l’atmosphère feutrée donnent une poésie à ce deuxième ouvrage. Tout est sublimé. Chaque geste du quotidien devient un moment de bonheur. C’est, encore une fois, un joli roman qui se lit avec plaisir, et qui nous rend l’auteure très sympathique. (E.L. et F.L.)