Un pĂšre et ses deux garçons continuent seuls une vie de famille que la maladie puis la mort de la mĂšre a malmenĂ©e : lâĂ©cole pour Fus et Gillou, la « section » aprĂšs le travail pour le pĂšre militant communiste, le stade et les compĂ©titions pour lâaĂźnĂ© des deux garçons. Mais Ă lâĂąge difficile de lâadolescence, le cadre familial ne suffit pas : chacun cherche sa voie, la trouve ou se fourvoieâŠ
Une chronique familiale. Le pĂšre, en premiĂšre ligne, dans un rĂŽle habituellement fĂ©minin, bouscule le clichĂ© de la mĂšre-courage : un beau portrait dâhomme soucieux de faire au mieux dans le difficile Ă©quilibre Ă trouver entre ses convictions et la libertĂ© en construction de ses fils. Le rĂ©cit sâorganise autour des itinĂ©raires opposĂ©s des deux garçons : un peu facile, la dĂ©rive droitiĂšre de lâaĂźnĂ©, qui le conduit Ă la prison, met radicalement Ă lâĂ©preuve lâamour paternel et la solide complicitĂ© entre les deux frĂšres. Câest presque trop ! De mĂȘme, la longue sĂ©quence des parloirs qui offre un terrain choisi pour dĂ©cortiquer le conflit des sentiments. Le rĂ©alisme psychologique, dĂ©monstratif, est efficace : un bon tĂ©lĂ©film auquel manque, pour convaincre, une « écriture ». (C.B et A.M.D)