Maturin est en admiration devant son grand frère Victor, en classe de terminale. Passionné de musique, Victor porte les cheveux longs et joue du rock avec ses copains. C’est un rebelle qui sèche les cours, ce qui impressionne son jeune frère mais met en rage son père. Maturin adore le voir sauf que quand Victor revient à la maison, son père crie et sa mère pleure. Pourquoi papa en veut-il tant à Victor ! Maturin est très malheureux.
Victor fait une crise d’adolescence. Comme beaucoup de jeunes de son âge, il s’affronte à ses parents qui s’inquiètent pour lui. La situation est banale. Elle est traitée du point de vue du petit frère pour qui elle est particulièrement pesante. Certains se reconnaîtront dans cette famille tendue mais il ne se passe pas grand chose, et le récit devient lourd à force d’insistance. Les personnages frôlent la caricature. Victor finit par s’enfuir sans jamais plus donner de nouvelles. L’auteur laisse entendre qu’il y aurait une raison cachée pour que ce fils aîné soit si malmené. Fausse piste. La solution -souhaitée par Victor- est le divorce de ses parents qui résoudrait tous les problèmes et que l’on n’a pas vu venir. Le roman manque malheureusement de finesse psychologique. (F.E. et A.T.)