1967, Nouvelle Angleterre. Un soir de nouvel an, Sred Sweign trouve un bébé abandonné, qu’il confie à l’éducation chrétienne rigoriste de sa sœur Hildegarde. En 1980, il accueille en compagnie de Jeremiah, son pupille, son ami Randall Webb, rentrant d’un exil en Europe. Tous trois récupèrent en Floride l’urne funéraire de Don Creux, qui fut comme eux un des membres de la confrérie des Psycho-Bataves, fondée par Randall Webb en 1964. Ils entreprennent un voyage vers la Californie afin d’y disperser les cendres, croisant d’anciens amis et sympathisants.
Quelle était exactement la doctrine du Pycho-Batave ? On n’en saura guère plus que ce qu’indique la quatrième de couverture. L’essentiel est ailleurs, dans le récit picaresque d’une pérégrination, mi-pèlerinage mi-initiation, peuplée de personnages fantasques et de souvenirs. De lieu en lieu et de rencontre en rencontre, on se familiarise avec l’ambiance baroque et l’humeur digressive du roman, et avec son écriture flamboyante, pleine de style et de panache, quelque peu anachronique, à l’image de ses héros, héritiers des années 60 perdus à l’aube d’années furieusement matérialistes. C’est nostalgique, cocasse, excentrique et extrêmement réjouissant. (M.D. et C.B.)