Afin de retrouver le comte de Champignac enlevé par le KGB pour aider des savants russes à répandre le gène du communisme, Spirou et Fantasio doivent se rendre en Russie. Pour cela, en pleine guerre froide, ils décident de se faire passer pour des journalistes travaillant à Vaillant, l’hebdomadaire du parti communiste français. Spip l’écureuil joue bien involontairement un grand rôle dans cette aventure.
Deux nouveaux auteurs pour une série intemporelle qui compte de nombreux fans. Le graphisme est impeccable, on retrouve les deux héros comme on les connaît, à peine modernisés. La bande dessinée est truffée de clins d’œil à Tintin, Gaston, aux éditions Dupuis, mais aussi à James Bond. Et une nouvelle recrue, Natalia, femme à barbe, la guide attachée aux journalistes, est émouvante de naïveté, dévouée et très efficace. De la Russie on aperçoit le Café Pouchkine, mais aussi le goulag. L’aventure est rythmée et il n’y a pas de temps mort, même si les rebondissements s’enchaînent parfois un peu artificiellement. Les clichés sur le communisme et le capitalisme sont volontairement sans nuance. Les adultes riront probablement plus que les enfants pour qui certaines allusions seront incompréhensibles. Mais ne boudons surtout pas notre plaisir. (A.E.)