Dans les années 20, Francis Wayland Thurston hérite de son grand-oncle, George Gamell Angell, professeur émérite ayant enseigné les langues sémitiques, décédé dans de mystérieuses circonstances. Francis découvre un bas-relief étrange intégrant une écriture inconnue, ainsi qu’un manuscrit : « Le culte de Cthulhu », écrit par son ailleul, relatant d’abord sa rencontre avec Henry Wilcox, artiste, qui a, en transe, sculpté le bas-relief, hanté par des cauchemars de cité perdue, de culte païen, de créature gigantesque, en un moment où la terre vie des événements troublants. Lors d’une réunion de la Société Américaine d’Archéologie, George fait la connaissance de l’inspecteur John Legrasse venu pour faire identifier une statuette étrange, d’inspiration similaire au bas-relief, saisie lors d’un assaut contre une secte vénérant les dieux venus des étoiles. Francis est arrivé à la conclusion que George a été assassiné par un membre du culte. Il apprend par hasard l’existence d’un journal écrit par un marin norvégien, Johansen, qui relate la découverte d’une cité sous-marine révélée par un tremblement de terre, où Cthulhu a été libéré tuant l’équipage, Johansen parvenant à s’échapper, mais se faisant assassiné ensuite comme le professeur. Francis comprend qu’ayant découvert l’ensemble de tous ces éléments il va devenir la cible du culte de Cthulhu.
C’est un formidable et effroyable voyage dans lequel nous entraine Lovecraft, maître incontesté du fantastique et de l’horreur, et L’appel de Cthulhu nous rappelle quel talent était le sien. Talentueux, Gou Tanabe l’est également réussissant la prouesse de nous plonger dans le récit et donner une existence à l’innommable par la maîtrise d’un noir et blanc somptueux. Rendons hommage aux éditions Ki-oon qui nous met entre les mains une édition remarquable voire précieuse.