Sous un cerisier couvert de prunes

Elles sont trois copines qui partent, comme chaque année, passer une semaine à Saint-Jean-de-Luz. Biche prend insidieusement conscience qu’elle ne se reconnaît plus : elle a pris du poids, elle doute de ses capacités de peintre et de maîtresse de maison, son fils étudiant et son mari s’éloignent d’elle… Un curieux séjour à Lourdes avec la charmante vieille dame qui les héberge sur la côte basque va-t-il l’aider à se retrouver telle qu’elle était ?

Marie d’Hauthuille, qui avait charmé par son premier ouvrage (L’épicerie, Les Notes novembre 2017), illustre ici un sujet plus ambitieux, celui de l’identité. Si la chute du roman livre en dernier ressort ses secrets, bien que quelques indices aient déjà été semés, l’esprit logique du lecteur a souvent été bousculé. Pourtant, le récit va bon train, mené par une plume moderne, concise, gaie et joliment imagée. On s’attache à la pauvre Biche en pleins doute et en pleine déroute, on sourit au portrait coloré de l’originale et délicieuse tante Zita, on a les papilles qui frémissent aux recettes d’un vieux livre de cuisine de famille concoctées par une mystérieuse cheffe. Une histoire entre rêve et réalité, dont la chute laisse pantois ! (L.K. et E.B.)