Sous la pluie battante de la mousson, les enfants rient et jouent en sautant dans les flaques. Mbéla refuse de se joindre à eux. Surnommée Princesse Mbéla, la fillette autoritaire et capricieuse tyrannise sa famille. Un jour elle exige de ses parents une kora. En dépit des avertissements du vendeur, elle gratte l’instrument alors qu’elle est furieuse contre une servante et celle-ci se transforme en poupée d’ébène. Ce surprenant pouvoir amuse beaucoup la chipie et de « pinc pinc » en pinc pinc », toute la maisonnée se retrouve statufiée.
La fable, sur le thème des caprices de « l’enfant roi », avance au rythme du « Takatakapoc » des gouttes de pluie crépitant sur les toits des cases. L’abus de pouvoir détenu par cette égocentrique arrogante finira par lui faire comprendre l’importance d’ouvrir son cœur et de porter attention aux autres. Porté par un décor africain joyeux mêlant tradition et modernité : pétrolette surchargée, crocodile rieur, poulet caquetteur et tenues colorées des personnages, le conte est rythmé par les onomatopées ; deux pages en fin d’album permettent d’en savoir plus sur la kora, l’instrument enchanté passeur d’émotions et de sagesse. (A.T.)