Alice a perdu ses parents lors de la nuit des attentats parisiens. Depuis elle vit chez sa tante, et Coline sa cousine la soutient. Elle ne va pas bien, elle se débat avec un eczéma géant et des cauchemars permanents. Elle a gagné un séjour au Groenland et part là-bas le désespoir dans l’âme. La rencontre avec les phoques et Jakke, qui étudie leurs comportements, vont lui permettre de reprendre goût à la vie.
Cette pièce sur la résilience est très efficacement construite, nous conduisant le long du dur chemin de la reconstruction. Les personnages sonnent juste et montrent leurs blessures au fur et à mesure. Le temps de la guérison est respecté et donne à voir tout ce par quoi il faut passer pour trouver en soi la force de ressusciter ce qui est mort : la peur, l’angoisse, la colère, les regrets… L’émotion est présente mais sans pathos excessif grâce à des dialogues en retenue. (A.D.)