Alias

Célibataire de cinquante ans, elle est la confidente et la protectrice d’un enfant maltraité par sa mère, personnalité narcissique et manipulatrice. Elle raconte la souffrance du jeune homme pris dans les mailles de la Protection de l’enfance et de deux de ses représentantes, les « Schmolles« , butées et têtues, qui refusent de le croire et le malmènent jusqu’à obtenir un jugement défavorable à son père. Elle sympathise avec son voisin, victime de la même aventure.

Dans cette histoire Claire Gallois (Et si tu n’existais pas, Les Notes janvier 2017) a certainement mis une partie de son cœur et de sa propre expérience, ainsi que son ressentiment pour une institution parfois critiquée pour l’incompétence d’une partie de son personnel insuffisamment formé et pas assez à l’écoute des victimes. C’est un peu la thèse de l’auteure dans ce petit roman ciselé en chapitres courts et bien écrits, qui croise les histoires d’autres parents malmenés par les manquements de cette institution. Ce livre est à la fois poignant et un peu pessimiste, mais non misérabiliste. L’auteure traduit au mieux un sujet grave et douloureux. Servi par une écriture serrée et fluide, il tient le lecteur en haleine. (H.V. et F.L.)