Un village fantôme au cœur d’une forêt dense ; des randonneurs qui disparaissent ; un homme cagoulé qui terrorise ses proies… Les crimes de l’Homme-rouge feraient-ils écho au passé de Redwoods ? Impliqué malgré lui, Paul Green, qui voulait se retirer du monde dans une cabane forestière, retrouve son instinct de journaliste et enquête, en marge d’une police qui le soupçonne.
La peur domine ce thriller hautement addictif qui s’aventure du côté des sortilèges. La peur de l’autre, l’étranger dont on ne sait rien, la peur des coups, celle qui altère les comportements et la peur primitive qui terrorise et inhibe toute réaction. Si le point de départ est simple et classique, l’intrigue criminelle prend une tournure beaucoup plus complexe lorsqu’elle se révèle liée à des rites ancestraux remontant à la fondation de la petite ville. Rumeurs et légendes ont attribué à la forêt une sorte de pouvoir maléfique et créé un climat de crainte et de fascination qui pèse sur les habitants. Culpabilité… expiation… rachat… Chaque page, fébrilement tournée, est plus alourdie que la précédente par les secrets du passé et apporte son lot d’images fortes, d’émotions et d’adrénaline. La fluidité des chapitres, où chacun s’exprime à la première personne, permet d’enchaîner les situations sans temps mort. Alors, il y a urgence ! Chaussez vos baskets et rejoignez la forêt des disparus… (Maje et M.-N.P.)