Sur une petite île proche des côtes anglaises, à la limite d’une propriété privée, on retrouve le corps d’une personne assassinée vingt-cinq ans plus tôt. À l’époque, Stella avait onze ans. Ses parents, les propriétaires, ont aussitôt fui vers le continent. Adulte, elle ne peut imaginer que ceux-ci soient liés à un meurtre. Depuis, son frère et sa sœur, plus âgés, ont un comportement étrange, sa mère est morte et son père perd la mémoire. Elle retourne sur place pour comprendre.
Le roman se déroule alternativement de nos jours et à l’été 1993, quand une pseudo-étudiante en vacances sème le trouble à Evergreen Island en prétendant y retrouver une sœur disparue. L’écrivaine fait précéder le récit d’une carte de l’île et ressasse à l’envi les faits et gestes présents et passés des insulaires en lien avec l’événement. Cette abondance de détails n’est qu’un procédé pour allonger l’histoire. On s’agace de la grosseur des ficelles, d’une obscurité artificiellement entretenue, ainsi que de nombreuses pleurnicheries des personnages. Pourtant, de ce contexte embrouillé, un scénario original se dégage. Crédible ou non, son dévoilement mérite un effort de lecture. Une deuxième partie plus resserrée donne enfin un ressort à l’histoire, éventuellement l’envie de continuer. (A.Lec. et A.Le.)