Chimamanda Ngozi Adichie (Americanah, Les Notes fĂ©vrier 2015) vit aux Ătats-Unis avec mari et enfants lorsque son pĂšre meurt brutalement au Nigeria. AgĂ© de quatre-vingt-huit ans, il n’Ă©tait certes pas en bonne forme. Mais cette perte brutale en pleine crise sanitaire l’anĂ©antit d’autant plus que les aĂ©roports sont fermĂ©s, et qu’elle ne peut pas aller retrouver sa famille. Lâenterrement est sans cesse repoussé⊠Ce trĂšs court rĂ©cit est un cri dâamour et d’admiration pour ce pĂšre (professeur de statistiques reconnu par lâuniversitĂ©, ayant exercĂ© aux Ătats-Unis) au fort caractĂšre mais toujours Ă lâĂ©coute. Câest aussi lâĂ©vocation du chagrin, du deuil impossible. Et, pour le dire ce chagrin, elle a des mots bouleversants, inĂ©dits, tout en dĂ©licatesse et en profondeur. Câest un rĂ©cit poignant, plein dâĂ©motions contradictoires, d’humanitĂ©, d’intelligence du cĆur. L’Ă©criture est simple et vive malgrĂ© la dĂ©tresse. Ce sont des pages qui touchent et que lâon nâoublie pas. (V.A. et M.-N.P.)
Notes sur le chagrin
ADICHIE Chimamanda Ngozi