En Hongrie, dans une petite maison, une famille de six enfants oĂč « le bonheur est grand ». Un jour parmi dâautres, au moment oĂč la MĂšre enfourne les miches de pain, les gendarmes viennent les chercher : ils sont juifs. « Le pain est perdu » âŠ. Sâensuit la diaspora de tous les membres de la famille, les trains Ă bestiaux, les diffĂ©rents camps et leurs horreurs, les marches forcĂ©es, les humiliations. AprĂšs tant dâannĂ©es dâenfer, Ă la LibĂ©ration, comment se remettre Ă vivre et se reconstruire ?
Ditke, la plus jeune, va raconter son histoire, et, avec elle, celle des autres. Les camps, mais aussi la diaspora Ă Brooklyn, en IsraĂ«l, Argentine, BrĂ©sil ; aprĂšs lâenfer, les petits boulots pour survivre, le harcĂšlement quand on nâest quâune petite serveuse au restaurant. Constamment animĂ©e dâun dĂ©sir dâavenir, dâespoir, aprĂšs bien des mĂ©saventures, elle rencontre un homme bon, qui lâa aidĂ©e Ă Ă©crire « son livre », contre l’avis de sa famille rescapĂ©e. Un tĂ©moignage facile Ă lire, poignant, qui sâachĂšve sur une lettre Ă Dieu Ă qui « Elle » a pensĂ© chaque jour de sa vie. Un livre couronnĂ© Ă juste titre par diffĂ©rents prix en Italie. (J.G. et S.H.)