« EngoncĂ©e dans la vallĂ©e et gardĂ©e par les forĂȘts de sycomores et de pins Douglas, Melvile comptait avant la fermeture des scieries plus dâun millier dâhabitants. Si vous nâĂ©tiez pas bucheron ou draveur, câĂ©taient les scieries de la famille TrĂ©jean qui vous employaient. »
Paul Rivest revient Ă Melvile vingt-cinq ans aprĂšs lâannĂ©e du Grand incendie. Il avait alors quatorze ans et avait vĂ©cu le plus beau, le plus magnifique et le plus improbable des amours. Mais cet incendie, il nâavait pas voulu que ça arrive, vraiment il ne voulait pas. Il aurait tant aimĂ©, quand ses parents Ă©taient venus le chercher le lendemain du drame, que son pĂšre lui dise : « Ce nâest pas ta faute. Ce nâest pas ta faute. »
Ils vont construire un barrage et la ville va ĂȘtre noyĂ©e. Il revient parce que la maison de Mamie, chez qui il passait chaque Ă©tĂ©, a Ă©tĂ© vendue et quâil faut quâil sâoccupe de ses derniĂšres affaires. Le notaire chargĂ© par la Compagnie de la vente de tous les terrains lui apprend que sa grand-mĂšre a Ă©tĂ© ajoutĂ©e sur le testament dâEmmanuel TrĂ©jean et quâelle a hĂ©ritĂ© dâun terrain valant une trĂšs belle sommeâŠ
Nous suivons Paul Rivest qui cherche Ă comprendre pourquoi et qui, au fil de ses rencontres avec ceux qui sont encore lĂ , sâapproche petit Ă petit de lâinsupportable vĂ©ritĂ©.
Ce livre de 400 pages est un somptueux bijou narratif et une absolue merveille graphique en 4 livres accompagnĂ©s dâune bande son.
(PG-MT)