Qui était Simone, la mère d’Hanna, avec ses silences et ses moments de tristesse ? Elle vient de mourir, emportant avec elle sa part d’ombre. Que cachait-elle qui l’empêchait d’être heureuse ? Hanna cherche à comprendre, elle tombe sur des photos, cahiers, coupures de presse qui lui font remonter le temps et le Saint-Laurent afin de s’imprégner des lieux où vécut sa mère. C’est ainsi qu’elle retrouve la trace d’un grand amour. De quoi compléter les trous d’une histoire. « Mais sait-on jamais la vérité entière de nos parents ? ».
La thématique de l’eau court tout le long de ce récit fragmentaire. L’eau, source de vie ou de mort évoquée dans une écriture sensible et poétique. L’auteure québécoise avance pas à pas et dans le désordre pour recréer l’essence d’une vie, avec des allers-retours entre différentes époques et différentes villes. Au lecteur de reconstituer le puzzle. L’enquête est poignante parsemée de réflexions sur la vie et l’amour, ressuscitant les destins imbriqués de familles marquées par des tragédies qui pèsent sur les générations suivantes. Seule issue, les mots et la poésie qui sauvent de tout.(F.E et S.H)