Éva n’est pas bien dans sa peau, le célibat lui pèse. Elle rêve de bonheur en couple. Au cours d’une soirée, elle rencontre Jimmy, le frère de sa patronne. C’est le coup de foudre. Très vite survient le « grand confinement ». Il lui demande de le vivre à deux dans son petit appartement à elle. Elle accepte avec joie. Leur vie serait bien douce, si leurs parents respectifs ne voulaient à tout prix leur porter secours. À leur grand dam !
Éva est la narratrice de ce roman tendre qui se lit d’une traite, moelleux comme un coussin, où la vie est simple quand on a le temps de s’aimer. On retrouve les applaudissements de vingt heures orchestrés à la radio, l’absurdité cocasse des attestations à remplir pour sortir : jogging, courses alimentaires urgentes, « secours à une personne en difficulté » qu’une mère devra remplir pour pouvoir s’immiscer dans la vie de son enfant adulte. Télétravail : ses bons et ses très mauvais côtés. En manque de nature ? Les amoureux placent le ficus au milieu de la pièce à vivre et tournent autour. C’est charmant, réjouissant. Ce roman aux allures feel-good et poétique dissimule avec légèreté et humour les fêlures et traumatismes de l’héroïne. Beaucoup plus grave et sensible que ce que l’image de couverture aux couleurs de chromo romantique suggère ironiquement. (J.G. et T.R.)