En Angleterre, dans un futur plus ou moins proche, des créatures terrifiantes règnent sur le monde. La nature a repris ses droits tandis que seules quelques villes fortifiées protègent la population des dangers extérieurs. Rebelle en cavale ayant récemment braqué une banque, Scarlett croise la route d’Albert, un garçon peu dégourdi. Ce dernier est d’une telle maladresse que la jeune fille s’étonne qu’il ait survécu jusqu’ici. Alors qu’elle pense être la cible de malfrats, Scarlett finit par réaliser que ses assaillants sont aux trousses de son drôle d’acolyte. L’adolescente comprend progressivement que son compagnon de route cache bien son jeu…
Dans ce premier tome, la dynamique entre Scarlett et Albert est savoureuse, rythmée par des dialogues pleins d’humour. Il forment un duo étonnant, voire détonnant, aux antipodes l’une de l’autre : lui est d’une nature plutôt timide et poli quant elle est vulgaire et impulsive. Pourtant, ces deux anti-héros ne manquent pas de panache lorsqu’ils se démènent dans cette dystopie complexe. Toujours à la limite de se faire rattraper par leurs ennemis, ils évoluent dans une succession d’aventures au suspense bien ficelé. L’intrigue surfe allègrement entre les genres du western et du fantastique, saupoudrée d’une ambiance évoquant les orphelins débrouillards des romans de Dickens. Une aventure enlevée dont on attend la suite avec impatience. (P.S et P.E)