Stuttgart, 1932. Tout sépare Hans, le fils du médecin juif et Conrad, le descendant d’une famille aristocratique au passé prestigieux. Pourtant une amitié naît bientôt, exceptionnelle, exigeante. Mais déjà, avec la montée du nazisme, grondent des rumeurs de haine… L’Ami retrouvé est un roman au succès jamais démenti de l’écrivain Fred Uhlman. Il paraît pour la première fois à Londres en 1971, avant de devenir un classique de la littérature, étudié au collège.
Voici une courte histoire pleine de poésies et de douleurs qui prend tout son sens – titre inclus – à la dernière ligne. C’est beau, c’est abouti. Un petit livre, mais un grand message. On s’attache à Hans et à cette amitié naissante dans laquelle il projette l’exaltation romantique de son adolescence. On comprend très vite qu’il n’y aura pas de fin heureuse, qu’un garçon issu d’une famille juive se liant d’amitié à un jeune homme aristocratique dont la famille épouse les valeurs du nazisme et côtoie Adolf Hitler, cela ne peut pas bien se finir. Et puis… il y a cette dernière phrase.
La revisite de ce court roman avec quelques illustrations permet non seulement de donner une seconde chance à ceux qui seraient passés à côté de l’œuvre originale, mais également d’apporter une certaine poésie et un peu de douceur pour nous accompagner dans la lecture.
(MC-MT)