La mère de Pierre Pijkswaert, « décédée d’un coup de bière aux obsèques de son cancérologue », lui a fait promettre de continuer à faire rouler sa voiture, un coupé Renault Fuego des années 80. Il laisse la carte grise à son nom et accumule les pertes de points si bien que la défunte est convoquée à un stage de récupération. Lucie Castagnol, flamboyante comédienne et amie de Pierre, se propose pour assister au stage à la place de la disparue. Comment lui résister ?…
Plus de quinze ans après avoir évoqué son père, Didier Van Cauwelaert (J’ai perdu Albert, Les Notes mai 2018), par le truchement de son personnage d’écrivain en panne d’écriture, rend hommage à sa mère avec laquelle ses rapports auraient été problématiques. La comédienne « bouillonnante » qui s’impose à lui bouleverse ses certitudes, entraîne son personnage dans des aventures truculentes et cocasses. Avec un sens aigu de la formule, l’auteur offre une réflexion assez mince sur la difficulté et les non-dits de la relation d’un fils avec sa mère, sur les aléas des métiers d’écrivain et de comédien, sur la mort. Un roman souvent drôle, où transparaît l’angoisse du temps et de la vieillesse. (C.P. et M.Bi.)