Alors qu’il vient de passer le diplôme d’embaumeur qui lui permet d’exercer dans la société familiale de pompes funèbres, William, dix-neuf ans, met spontanément ses compétences au service des enfants morts d’un village gallois dont l’école a été engloutie sous l’effondrement d’un terril. Le choc de cette expérience fait remonter des blessures passées : la mort de son père, les tensions qu’il a fait naître entre sa mère, son oncle et l’ami de ce dernier, l’interruption brutale de sa vocation de choriste surdoué…
Étonnant premier roman d’une Anglaise qui a vécu dans le milieu très spécial des pompes funèbres mais y fait écho sans aucune morbidité. La figure lumineuse et fragile du jeune héros envahit tout l’espace et c’est avec une extrême « délicatesse » qu’elle peint le cheminement difficile de l’adolescent à l’affectivité frémissante, qui passe de l’innocence à la colère, ses relations complexes avec ses proches – sa mère qui veut le garder hors de l’emprise de la famille, Martin son ami fantaisiste, rencontré à l’école des choristes, et enfin l’amour de sa vie, Gloria, qu’il quitte puis retrouve. Ce superbe roman baigne dans l’empathie, la résilience et le pardon salvateurs, et ceux qui l’habitent émeuvent profondément. (L.K. et M.Bo.)