Willodeen, 11 ans, habite dans un village proche d’une forêt. Depuis que sa famille est morte dans un incendie, 5 ans auparavant, elle vit avec deux dames âgées. Comme elle s’entend mieux avec les animaux qu’avec les humains, elle préfère passer ses journées dans la nature à prendre des notes plutôt que d’aller à l’école. Elle affectionne particulièrement les brailleurs, des animaux puants, chassés pour cette raison. Malgré ses efforts, le dernier de la région est tué sous ses yeux. Heureusement, elle sympathise avec Connor, un garçon de son âge, qui lui offre une sculpture de brailleur qu’il a confectionnée. Celle-ci aura une importance que personne n’aurait soupçonné…
Ce roman écologique se déroule dans un univers de fantasy où le progrès commence à peine à arriver, sous la forme du chemin de fer, et qui souffre de sécheresse. Il accueille des animaux spécifiques, tels les brailleurs, sortes de sangliers mâtinés de putois, et son opposé, des oursons-oiseaux adorables qui attirent les touristes. Raison économique et raison écologique s’opposent, jusqu’à ce que l’héroïne, au terme d’une enquête scientifique, découvre l’interdépendance qui lie les deux espèces. L’autrice dans sa préface rend hommage à Greta Thunberg, qui a manifestement inspiré le tempérament de son héroïne. De forme et d’esprit classiques, agréable et facile à lire avec ses chapitres courts, son rythme tranquille interrompu de quelques incidents, ce roman s’inscrit dans l’air du temps. (M.D. et F.E.)