Le Miroir et la Lumière (Le conseiller ; 3)

MANTEL Hilary

Thomas Cromwell, en mai 1536, est au faîte de son ascension : lord du Sceau privé et désireux d’aider Henri VIII, chef de l’Église d’Angleterre, à se débarrasser des « papistes » et à dépouiller les abbayes. À Londres, le cadavre d’Anne Boleyn, accusée d’adultères, réunit la cour, foisonnante, remplie de jaloux. Peu à peu se dessine une dérive inquiétante chez le souverain : l’obsession de l’héritier mâle, ses maladies, ses sautes d’humeur…

Ce dernier volume de la trilogie du Conseiller s’étend de mai 1536 à juillet 1540. Un préliminaire résume les volumes précédents, avec une liste des personnages et deux généalogies. Thomas, présenté à la troisième personne, se souvient de sa vie passée, dans une abondance de couleurs et de détails concrets sur les lieux, les vêtements, les paysages, les résidences. On vit à la cour au quotidien (Dans l’ombre des Tudors, Les Notes juin 2013). Mais l’essentiel, ce sont les dialogues, longs et nombreux, dans lesquels on a parfois du mal à se retrouver, vu la foule des personnages. Thomas Cromwell, ambitieux, lucide, cynique, est en première ligne. Notre connaissance souvent insuffisante de l’histoire anglaise diminue l’intérêt de cette très longue lecture, malgré le caractère vivant et savant de la chronique minutieuse.(E.B. et A.Le.)