Fanny est seule, sa fille en vélo renversée et morte alors que son mari l’accompagnait, ils se sont finalement séparés. Fanny est dans un musée, contemplant une scène de guerre, où les chevaux tombent et meurent, où les corps sont disloqués, le gardien lui demandant de partir et de tourner le dos à cette vision. Fanny s’installe dans un camping en cette période d’hiver, où elle côtoie quelques résidents dont la fréquentation n’apporte ni plaisir ni envie, pour finalement fuir vers d’autres contrées, ou pas
BD évanescente, d’une lenteur maitrisée, que l’on traverse en apnée, « Paysage après la bataille » peut rebuter autant qu’elle peut fasciner. L’économie d’effet liée à l’utilisation du brou de noix et d’encre de Chine ponctués de quelques rares cases colorées renforce l’austérité et l’ascèse de cet album.
(PD)
Fauve d’or d’Angoulême – Prix du meilleur album – 2017