MĂšre et fils, la tĂȘte sur l’oreiller, se parlent en demandant Ă tour de rĂŽle : tu te rappelles ?
La campagne, des fleurs des champs, des framboises juteuses, le premier vĂ©lo, la meule de foin, papa⊠une nuit dâorage. Un jour, il a fallu quitter la maison pour partir sur les routes, trĂšs loin jusquâĂ ce nouveau logement, dans une ville inconnue et leur premiĂšre nuit oĂč ils nâavaient peur de rien. Le pĂšre nâest plus lĂ âŠ
Du passĂ©, on arrive peu Ă peu au prĂ©sent, aux nouveaux souvenirs qu’il va falloir se fabriquer. Les gros plans sur le visage de la mĂšre et du fils, nostalgiques dans la nuit, alternent avec les souvenirs sous formes de vignettes qui, d’abord lumineuses, tendent Ă s’assombrir. Les couleurs sont chaudes, la tendresse et la complicitĂ© omniprĂ©sentes. Le texte reste habilement elliptique de sorte quâil se prĂȘte Ă plusieurs interprĂ©tations. Les bouleversements de la vie sont affrontĂ©s tout en douceur. (J.G et A.-M.R)