États-Unis, peu après la Seconde Guerre mondiale. Avec Shorty, ils sont arrivés confiants au procès, persuadés que leur complice des cambriolages allait témoigner en leur faveur. Au contraire Sophia, la larme à l’œil, s’est présentée comme leur victime. Malcolm se retrouve incarcéré à la prison de Charlestown où il subit la violence et les humiliations des gardiens. Son esprit trouve un réconfort à revoir son enfance, sa mère toujours si élégante, mais ressent colère et injustice pensant à son père assassiné. Transféré au centre de réinsertion pénitentiaire de Norton, il découvre la lecture, participe aux joutes oratoires, se rapproche de l’Islam.
Le roman raconte la vie carcérale, le racisme et la ségrégation, Harlem et les boîtes de jazz avec drogue, sexe et alcool, puis la rencontre avec l’Islam et le prêcheur Elijah Muhammad du futur Malcolm X. Ce récit, une narration à la première personne, a été co-écrit par une de ses filles, Ilyasah Shabazz, en hommage à son père. Il relate essentiellement ses six années d’incarcération de 21 à 27 ans dans deux établissements très différents. Le roman est entrecoupé de souvenirs de la famille, des frères et sœurs, soutien attentif qui ne le comprennent pas souvent, et de sa vie avant. Il est difficile d’entrer en empathie avec le personnage du délinquant voyou de Harlem arrogant et sûr de lui, plein de violence, de rancœur, de colère. On suit difficilement son évolution vers la défense des droits des Noirs via un Islam radical. Les citations en début de chapitre donnent une vision plus nuancée du personnage. (A.T. & A.D.).