1, rue des petits-pas

HUG Nathalie

Au lendemain de l’armistice de 1918, un village reculé au bord de la Meuse. Une sage-femme meurt brutalement alors qu’elle procède à l’accouchement d’une jeune mère qui décède elle aussi. Le nouveau-né est recueilli par son assistante Louise, seize ans. Instruite depuis deux ans du savoir-faire de sa protectrice et de celui d’une certaine Vida, elle prend la relève, rend service, mais risque la prison à exercer sans titre, à élever l’enfant d’une autre et à aimer un être complexe. Haines, rivalités, préjugés raciaux et superstitions se déchaînent autour d’elle. Nathalie Hug (La demoiselle des tic-tac, NB mai 2012) mêle passé et présent au gré des pensées de son héroïne. Durant l’hiver 1918-1919, dans cette communauté de l’Est de la France, l’alcool, la drogue, la prostitution, mais aussi la ténacité, la solidarité, voire l’amour, aident à survivre. À cette époque terrible où l’obstétrique balbutie depuis Madame du Coudray (XVIIIe siècle), l’auteur illustre bien les problèmes douloureux auxquels sont toujours confrontées les femmes – viols, maladies vénériennes, accouchements souvent mortels. Ce troisième roman est très vivant et attachant malgré quelques anachronismes et longueurs.