Celia et Oliver, jumeaux de 11 ans, ont pour parents des explorateurs et s’en passeraient bien. Eux, ce qu’ils aiment, c’est passer des heures à regarder la télévision. Leur rêve? Avoir le câble. Alors, quand à la suite d’un pari louche entre leur père et sir Edmund (le méchant de l’histoire), ils se retrouvent dans un avion pour Lhassa afin de rechercher les tablettes perdues de la bibliothèque d’Alexandrie, ils ne sont pas contents. Et encore moins lorsqu’ils sont inopinément largués au-dessus de l’Himalaya. Heureusement, leur connaissance des soaps, séries et autres téléréalités les aidera à s’en sortir.
Les mésaventures des héros, farfelues à souhait, revendiquent une absence totale de vraisemblance; ils croisent des yaks débonnaires, des yétis énervés, de vrais et faux Lamas, des sorcières allumées, entendent des oracles cryptiques, émergent de chutes vertigineuses sans une égratignure. La narration, flegmatique, use d’un ton pince-sans-rire détaché. Les références aux émissions de télévision, qui constituent la culture -utile, malgré ce que peuvent en dire les parents!- des jumeaux, sont fréquentes, parfois un peu répétitives (mais c’est le ressort comique de l’histoire). Les personnages sont sympathiques, les compétences réparties. Très bavard, mais ludique, frais et distrayant. À suivre.