James, 11 ans, n’a pas grandi dans un environnement favorisé: père inconnu, mère alcoolique. À la mort de cette dernière, il est placé dans un orphelinat. Bagarreur, il ne tarde pas à s’attirer des ennuis. C’est ainsi qu’il se réveille, étonné, sur le magnifique campus de Cherub, où on lui propose de travailler pour les renseignements britanniques. Mais attention, l’honneur se mérite: après les tests, c’est une formation impitoyable de 100 jours qui l’attend. Puis sa première mission, dans un camp d’écologistes un peu trop vindicatifs.
Cette adaptation de la série à succès de Robert Muchamore fonctionne parfaitement. L’intrigue accroche tout de suite; elle avance vite, notamment lors de la formation, traitée quasi elliptiquement, mais reste toujours claire; quelques « étiquettes » ça et là permettent de se repérer dans le temps. La grande variété de cadrages et de tailles de cases, l’emploi courant de plongées et contre-plongées donnent du mouvement et un effet cinématographique aux images. Les traits anguleux des visages, souvent assez disgracieux, vieillissent les protagonistes et donnent une impression de détermination; hommes comme femmes, ils « en ont ». Les ombres marquées et les couleurs sourdes le confirment: on n’est pas ici pour plaisanter. Énergique et captivant.