Quimper 1950. La France tarde Ă rĂ©cupĂ©rer du dernier conflit. Le logement pour les ouvriers est un grave problĂšme : les offres sont peu nombreuses, chĂšres et insalubres. De quoi dĂ©sespĂ©rer ! JusquâĂ ce que se rĂ©pande la rumeur de la belle initiative de la JOC : crĂ©er une citĂ© de 100 maisons qui seront en grande partie construites par leurs futurs propriĂ©taires. AidĂ©e par les autoritĂ©s et diverses associations, une communautĂ© entiĂšre retrousse ses manches et se lance dans un travail qui durera plus de trois ans. Les difficultĂ©s sâaccumulent, les critiques poursuivent les courageux amateurs, mais vaille que vaille, aprĂšs quatre annĂ©es dâefforts les familles sâinstallent finalement dans leurs murs.
On ne peut que fĂ©liciter et remercier les auteurs — dĂ©jĂ apprĂ©ciĂ©s pour leur Plogoff – de rappeler ce magnifique exemple de courage et de solidaritĂ©. Bien sĂ»r il fallut surmonter les obstacles, accepter les accidents, assumer les drames, dĂ©passer les diffĂ©rences dâopinion, trouver des compromis, mais lâentreprise fut menĂ©e grĂące Ă la bonne volontĂ© de tous. Un beau tĂ©moignage qui montre quâil est toujours possible de dĂ©passer les Ă©goĂŻsmes individuels. De quelle maniĂšre une telle initiative pourrait-elle se dĂ©cliner aujourdâhui ? (Y.H. et A.D.)