1000 mensonges

BERGMANN Boris

Mytho – nom symbolique ! – quitte une compagne d’âge mûr qui le délaisse pour jouer au casino. Il ne fuit pas seulement au sens physique du terme, sans s’intéresser aux endroits où il échoue, mais se fuit lui-même en racontant 1000 mensonges au premier venu. Il tombe amoureux de la belle et indépendante Sophie, avec qui il voyage. Pour se l’attacher, il croit nécessaire encore de s’inventer un faux passé, le vrai étant bien lourd à porter apprendra-t-on, tout en sachant que ces affabulations l’éloignent d’elle parce qu’il se renie, et que la vérité éclatera inéluctablement. Trop tard…

 

Le troisième roman de ce garçon de tout juste dix-huit ans présente des caractéristiques similaires à Nous sommes cernés par les cibles (NB octobre 2008). Une histoire mince, peu crédible, glauque, et un style assez fabriqué aux métaphores souvent clinquantes accentuant de ce fait l’irréalité du personnage du jeune mythomane et des situations. Pourtant, l’intrigue repose sur une idée intéressante : rien ne peut justifier la fuite en avant dans le mensonge, lequel condamne à l’impossibilité de relations durables et au dégoût de soi-même.