Éric Raynaud, journaliste d’investigation, dissèque dans le détail les attentats du 11 septembre 2001. Les révélations sont surprenantes. Trois tours et non deux se sont effondrées, des explosifs ont, à l’évidence, participé au désastre, la destruction partielle du Pentagone ne peut être le fait du seul Boeing… C’est sous la pression des parents des victimes que petit à petit ces faits, et bien d’autres sont mis à jour, contredisant les conclusions de la commission Kean (Kissinger, tout d’abord désigné, s’était démis).
La thèse est suffisamment troublante pour retenir la nécessité d’une nouvelle commission d’enquête afin de répondre aux nombreuses interrogations. Bien documentée, abondamment référencée, d’une construction serrée, la démonstration va à l’encontre de l’opinion commune. Toutefois, en déduire et affirmer, comme le fait l’auteur, que les attentats ont été fomentés puis réalisés par les néo-conservateurs, le président Bush et Dick Cheney en tête, nuit à la crédibilité de l’ouvrage qui, de document, se transforme en pamphlet. Le style est médiocre (les « états-uniens » répétitifs irritent) et nombre de questions passées sous silence déséquilibrent la démonstration.