13e avenue ; 1

PETTERSEN Geneviève, VIGNEAULT François

Après la mort accidentelle du père, Alexis et sa mère quittent la maison de Saguenay pour Montréal. Tout est nouveau : la ville, l’appartement, le travail de sa mère qui l’absorbe du matin au soir, laissant Alexis seul à traîner son ennui en cette fin d’été. Chacun cachant à l’autre son chagrin, la relation mère/fils qui s’établit est différente. Au-dessus vit Ernest, étrange, renfermé, dont le don de tout savoir sur tout le monde et d’entrer en communication avec les morts met Alexis mal à l’aise, ce qui n’est pas du tout le cas lorsqu’il rencontre Alice !

Dans ce roman graphique, tout est affaire d’émotions. L’adolescent raconte, le lecteur suit pas à pas, devant lui-même traduire le parler québécois « pur jus » : pas si évident que cela ! Heureusement pour les cousins français, le texte, concis et direct, s’appuie sur de grandes cases en noir et blanc qui incluent un original jeu de gris pour valoriser les ombres. Les traits des personnages, bien contemporains, collent à ce qu’ils veulent dire d’eux-mêmes. Reste le mystère autour d’Ernest… mais pas que ! On est pris, même si l’on a l’impression de guère avancer. À suivre. (M.-F.L.-G.)