Le procĂšs du stalinisme qui semble enfin sâouvrir au XXIe siĂšcle remet en perspective les idĂ©es rĂ©volutionnaires de gauche longtemps aurĂ©olĂ©es du mythe du bonheur et de la libertĂ©. Ainsi en est-il de la RĂ©volution française, qui ne fut quâanarchie et bain de sang. Elle nâa pas inventĂ© la LibertĂ©, lâĂgalitĂ©, la FraternitĂ©, qui se sont imposĂ©es malgrĂ© elle. Câest au siĂšcle des LumiĂšres et Ă ses grands Ă©crivains philosophes que nous devons la dĂ©mocratie, lâaspiration Ă lâĂ©galitĂ© et mĂȘme lâidĂ©e de suffrage universel.
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Lâauteur est historien, mais câest surtout le ton du journaliste quâon retrouve dans son essai, qui abonde en exemples et en citations le rendant vivant et crĂ©dible. On regrette cependant lâabsence totale de chapitres, de sous-titres ou de sĂ©parations qui permettraient au lecteur de prendre Ă la fois sa respiration et du recul. Cette Ă©criture Ă jet continu et peu structurĂ©e gĂȘne parfois la comprĂ©hension de fond. Par ailleurs, les frĂ©quents parallĂšles avec la politique actuelle, volontiers pamphlĂ©taires et quelquefois excessifs, laissent perplexeâŠ