Vu le mauvais état de santé de son père, René dirige de fait le journal Fraternités créé par celui-ci. Fraternités est un organe de presse maçonnique sur lequel lorgne Fouché qui y voit un moyen efficace de contrôler l’opinion. Le journal revient en théorie à René et à son frère Paul, mais celui-ci a disparu depuis longtemps. Jouant sur l’ambition de René, Fouché, par l’intermédiaire de l’avocat Louis Chasseneuve, parvient à le mettre dans une situation délicate et à lui faire publier ce qu’il veut. Sur ce, Paul réapparaît et souhaite jouer lui aussi son rôle dans la rédaction du journal…
Cette histoire bien documentée sur la franc-maçonnerie dans la période post révolutionnaire illustre les manoeuvres retorses de Fouché et de ses acolytes pour asseoir la position de Bonaparte au moment de son sacre. Le machiavélisme des sbires de Fouché est sans limites. Le dessin réaliste et la mise en page très classique de Muñoz sont agréables et servent bien le scénario qui tient en haleine. (H.T. et C.D.)