La guerre n’épargne personne. L’hôpital de campagne est débordé. Le courrier ne suit pas. Pendant ce temps, à Villeneuve, les femmes attendent des nouvelles ou roucoulent avec les permissionnaires. Le maire apporte les mauvaises nouvelles. Jérôme Vergniaud est mort. Évelyne Henry menace Théophile Larcher de révéler leur liaison à son épouse. Ils se disputent. Elle tombe à l’eau. Sa mort est-elle accidentelle ? – Ce n’est pas l’avis de M. Henry qui commence à faire chanter le présumé coupable. Tranches de vie, adultères, récits guerriers, affaires sordides : les ingrédient de la série télévisée sont bien là, dans un récit placé vingt-cinq ans plus tôt, dans des circonstances tout aussi dramatiques. Les auteurs se sont toutefois engagés dans une transposition périlleuse, privée de ce qui fait l’essentiel du succès de la série : le jeu des acteurs qui ne peut guère être traduit par le dessin. Vive, précise et descriptive, l’image adapte cependant son style aux différents moments du scénario et rend bien compte des états d’âme des personnages. La fin de l’ouvrage appelle une suite que l’on pourra lire à l’occasion. (P.P. et Br.A.)
1915 (Un village français ; 2)
GAUDIN Jean-Charles, ALEKSIC Vladimir