Pour cette énième critique du parti socialiste, Christophe Donner, connu pour ses satires (Un roi sans lendemain, NB octobre 2007), choisit la métaphore hippique et imagine le congrès de Reims comme une course où, en bon turfiste, son héros Henri Norden, journaliste et écrivain comme lui, parie Ségolène à un contre six… – entendez Delanoë, Hamon, Aubry et les autres –, histoire de gagner de quoi changer les fenêtres de son appartement. Entre « tuyau », « manège », « écurie », « favori », « canasson », « poulain », « pouliche », la métaphore fonctionne à plein, le clin d’oeil est lumineux, l’observation des candidats quasi vétérinaire, les paris « s’emballent », on est effectivement en plein sport politique. Une « sotie » assez spirituelle sur une course dont les résultats sont connus depuis novembre 2008.
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DONNER Christophe