À deux heures du matin le téléphone a sonné chez les Blanchard et le monde s’est écroulé : Théo vient de mourir électrocuté dans un tunnel du métro parisien. Manon ne pleure pas ; abasourdie elle veut comprendre ce qui s’est passé. Théo, ce grand frère brillant, sans problème un tagueur ? Contactée par Jérémy, un ami de son frère, elle découvre un autre secret et son homosexualité. De plus en plus convaincue qu’il ne s’agit pas d’un accident, elle se met à fréquenter des tagueurs pour élucider ce mystère, descend avec eux la nuit dans les entrailles du métro et mène l’enquête.
Manon ose sortir de sa réserve, de sa bulle distraite, élargit sa vision du monde au contact des autres, rencontre des tagueurs aux profils divers artistes de la nuit, jeunes révoltés ou vandales. Elle découvre aussi, en même temps que la personnalité cachée de son frère, que la tolérance à l’homosexualité a encore des barrières solides à franchir, surtout lorsqu’il s’agit de proches. En parallèle au suspense bien entretenu de cette enquête policière, bouclée avec rapidité et aisance (peut-être trop) l’auteur dresse le portrait d’une adolescente qui prend conscience de certaines discriminations et idées préconçues, et ce deuil express la rend plus forte, plus adulte. 13-14 ans.