220 Volts

Margot, femme de Ramon Hill, romancier en panne d’inspiration, l’incite à passer en tête à tête avec elle une quinzaine de jours dans « une austère fermette isolée à six cent mètres d’altitude ». Cette propriété des parents de Margot, dépourvue de tout confort, et comportant une porcherie, devrait leur permettre de se retrouver : leur couple bat de l’aile. Ramon manque de s’électrocuter en réparant une lampe, Margot part faire une interview et prolonge son absence ; la découverte d’un préservatif, la disparition d’un livre déclenchent la jalousie sans borne du mari… Le pire arrive ; le coupable s’en tirera-t-il ?

Joseph Incardona, jeune auteur suisse, sait donner chair à un fait-divers ; son personnage, écrivain en difficulté, qui voudrait cesser de fumer et se sent vieillir, est dangereusement humain alors qu’il dérape sans frein. Le récit à la première personne est de forme classique, sec et efficace. Le lecteur ne peut laisser le livre une fois commencé et la tension reste forte jusqu’à la dernière page.