Une femme reprend conscience, entravĂ©e. Un ultimatum de 48 heures est lancĂ© par son ravisseur avant quâil ne la tue. AidĂ©e par un comportementaliste, sa fille, policiĂšre Ă Munich, poursuit le psychopathe dĂ©jĂ responsable dâenlĂšvements comparables. Celui-ci est Ă Vienne, dĂ©jĂ condamnĂ© pour harcĂšlement et suivi par une psychothĂ©rapeute assermentĂ©e. MartyrisĂ© par son pĂšre pendant sa petite enfance, il reproduit sur ses victimes les tortures infligĂ©es aux enfants dĂ©sobĂ©issants dans un recueil de contes cĂ©lĂšbre outre-Rhin. La lourde procĂ©dure judiciaire paralyse la police alors que les dĂ©couvertes macabres sâenchaĂźnent. De nombreuses descriptions morbides scandent ce thriller, premier titre traduit dâun auteur autrichien connu. Tout en insistant avec complaisance sur la perversitĂ© du tueur, lâauteur pose indirectement la question du rĂŽle jouĂ© par les rĂ©cits cruels dans lâĂ©ducation des enfants. Le rythme est trop lent, le suspense initial sâenlise dans des digressions et des dialogues rĂ©pĂ©titifs lors des sĂ©ances de thĂ©rapie. Les rĂ©actions policiĂšres, alourdies de stĂ©rĂ©otypes inutiles, paraissent peu crĂ©dibles. En revanche lâidĂ©e dâassocier la perversion du monstre Ă une certaine littĂ©rature enfantine apparaĂźt originale et stimule la controverse qui divise Ă©ducateurs et psychologues. (M.Bi. et A.Lec.)
48 heures pour mourir
GRUBER Andreas