48 heures pour mourir

GRUBER Andreas

Une femme reprend conscience, entravĂ©e. Un ultimatum de 48 heures est lancĂ© par son ravisseur avant qu’il ne la tue. AidĂ©e par un comportementaliste, sa fille, policiĂšre Ă  Munich, poursuit le psychopathe dĂ©jĂ  responsable d’enlĂšvements comparables. Celui-ci est Ă  Vienne, dĂ©jĂ  condamnĂ© pour harcĂšlement et suivi par une psychothĂ©rapeute assermentĂ©e. MartyrisĂ© par son pĂšre pendant sa petite enfance, il reproduit sur ses victimes les tortures infligĂ©es aux enfants dĂ©sobĂ©issants dans un recueil de contes cĂ©lĂšbre outre-Rhin. La lourde procĂ©dure judiciaire paralyse la police alors que les dĂ©couvertes macabres s’enchaĂźnent. De nombreuses descriptions morbides scandent ce thriller, premier titre traduit d’un auteur autrichien connu. Tout en insistant avec complaisance sur la perversitĂ© du tueur, l’auteur pose indirectement la question du rĂŽle jouĂ© par les rĂ©cits cruels dans l’éducation des enfants. Le rythme est trop lent, le suspense initial s’enlise dans des digressions et des dialogues rĂ©pĂ©titifs lors des sĂ©ances de thĂ©rapie. Les rĂ©actions policiĂšres, alourdies de stĂ©rĂ©otypes inutiles, paraissent peu crĂ©dibles. En revanche l’idĂ©e d’associer la perversion du monstre Ă  une certaine littĂ©rature enfantine apparaĂźt originale et stimule la controverse qui divise Ă©ducateurs et psychologues. (M.Bi. et A.Lec.)