Julio Santana est un jeune paysan inculte de l’Amazonie brésilienne. L’année de ses dix-sept ans, son oncle, qu’il adore, le convainc de remplir un « contrat » à sa place : abattre un homme qui a violé une petite fille, opération sans risque car « Dieu pardonne tous les péchés… ». L’année suivante, ce même oncle l’entraîne dans la jungle pour la lutte contre la guérilla marxiste, au cours de laquelle Julio tuera sa deuxième cible, une jeune guérilléra. Tuer par contrat sera son métier pendant trente cinq ans, avec près de cinq cents victimes. C’est presque une histoire banale que raconte l’auteur, journaliste d’investigation brésilien, tant l’enchaînement des faits est relaté de façon simple et logique. Il crée même une certaine empathie pour le héros en consacrant plus de la moitié de son livre aux deux premiers crimes, réalisés dans cette partie du Brésil où, loin des villes et de la culture, règne un monde sauvage et non policé. Julio, dans un cas, supplée en quelque sorte à la défaillance de la justice humaine et, dans l’autre, participe à la défense de la patrie. La succession des autres « exécutions » est survolée un peu rapidement dans un récit parsemé de quelques intermèdes et réflexions. (P.B. et M.Bi.)
492 : confessions d’un tueur à gages
CAVALCANTI Klester