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Traverser, seul, les déserts du monde est son métier. À part une lampe torche et, maintenant, un GPS, il vit comme les nomades. Philippe Frey est ethnologue de la survie ; dans ses traversées intégrales, il marche jusqu’aux limites de la résistance humaine. Ce “nomade blanc”, largement médiatisé, a déjà écrit une douzaine de livres (Nomade : rencontre avec les hommes du désert, N.B. juil. 2006) ; il fait ici le récit, fort et qui se lit avec intérêt, de tout ce qu’il doit surmonter dans l’exploration de régions inviolées de la planète. Il décrit l’aridité et la variété du relief, rappelle la richesse historique de certains déserts. Mais le désert n’est pas seulement un lieu de liberté et de pureté qui incite à la méditation, ou de rencontres humaines exceptionnelles, il est aussi celui de la survie difficile. Le pire ce sont les rencontres cruelles de trafiquants, guerriers, voleurs, ainsi que la menace des armes, les mois de prison. Toute une aventure humaine.