52 semaines, 52 histoires. Pendant un an, GeneviĂšve Brisac a Ă©crit une nouvelle par semaine. Ses histoires ont cinq lignes ou vingt-cinq, leurs hĂ©roĂŻnes ont treize ans ou cinquante ans, mais le thĂšme est toujours le mĂȘme, Ă©voquer ce qui nâest jamais exprimĂ© Ă voix haute mais qui grouille sous la vie apparente : les pensĂ©es secrĂštes, les peurs, lâagressivitĂ© maĂźtrisĂ©e, la paranoĂŻa parfois, une jeune adolescente Ă qui la colĂšre a fait perdre la parole, une fille confrontĂ©e Ă sa mĂšre dont la raison s’Ă©gare, des Ă©pouses angoissĂ©es jusquâĂ lâhystĂ©rie. GeneviĂšve Brisac, de livre en livre, souvent avec des personnages de ses romans prĂ©cĂ©dents (Les Soeurs DĂ©licata, NB mars 2004) vus Ă un Ăąge diffĂ©rent de leur vie, poursuit une quĂȘte inlassable des petits riens qui font le quotidien dâune vie de femme et des sentiments qui nâosent pas sâexprimer. Le style est simple, tout en finesse, lâhumour est distanciĂ©. Rien nâest appuyĂ©, tout est suggĂ©rĂ©. Et tous ces fragments finissent par constituer, selon les voeux de lâauteur, une mosaĂŻque belle et souvent Ă©mouvante.
52 ou la seconde vie
BRISAC GeneviĂšve