520 km, c’est la distance qui sépare, le temps de l’été, Simon de sa petite amie Louise. Mais cette dernière informe le premier que, son père voyant leur amour d’un mauvais oeil (ils sont si jeunes!), elle est dans l’obligation de rompre. Quelques textos plus tard, Simon accablé ne pense plus qu’à aller trouver Louise (et son père) afin de les convaincre de la force de cet amour. Le sac à dos plein à craquer, un mot sur la table pour rassurer sa mère, et Simon s’embarque en stop pour Montpellier…
On retrouve la finesse et la justesse d’observation de Max de Radiguès, appréciées dans Frangins (NB novembre 2011). La mini fugue de Simon est placée sous le signe du vert, de l’espoir: couleur de son tee-shirt et dominante des paysages qu’il traverse, d’Arcachon à Montpellier. De rencontre sympathique en grosse frayeur (peut-être infondée), de galère en aide providentielle, cette aventure estivale dégage du charme et de l’épaisseur humaine. Le trait simple et clair prend le temps de croquer quelques paysages bucoliques qui donnent envie de s’ouvrir à la nature et aux chemins de traverse, comme Simon le fait malgré lui: il n’avait pas beaucoup réfléchi avant de partir…