65-84

Ses études terminées, il entame une carrière militaire. Contre toute attente, il est affecté dans les renseignements et rejoint la DGSE. Pour sa première mission, il est envoyé en Afghanistan comme agent secret (code 65-84), sous une couverture humanitaire. Il est par la suite chargé d’éliminer un poseur de bombes réfugié dans une capitale de l’Europe de l’est. Stéphane Gillier, né en 1977, est avocat depuis 2007. Il a commencé sa vie professionnelle au ministère de la Défense et il signe ici son premier roman. Ce petit livre constitué de brefs chapitres est un récit factuel et chronologique. Dans une première partie, bien documentée, peut-être en partie autobiographique, il fait découvrir l’univers du renseignement, réduit souvent aux silences, mensonges et mystères, qui se révèle aussi synonyme d’idéal, d’engagement et de risque. La seconde partie est consacrée au déroulement de l’exécution et les faits paraissent peu crédibles. L’ensemble pourrait constituer la retranscription d’une interview accordée à un journaliste. En effet, le style haché et hésitant semble correspondre au malaise du narrateur qui, visiblement, n’est pas sorti indemne de son immersion dans le monde de « l’ombre ».