29 mai 68, la France frĂŽle la guerre civile. De Gaulle, usĂ© et fatiguĂ©, dĂ©cide de rejoindre le gĂ©nĂ©ral Massu Ă Baden Baden, pendant que le narrateur, admirateur inconditionnel de De Gaulle, sâapprĂȘte Ă quitter sa citĂ© pour la facultĂ© dâAssas en camion poubelle. Au mĂȘme moment, un physionomiste des renseignements gĂ©nĂ©raux surveille les allĂ©es et venues devant lâimmeuble du Premier ministre, un certain Georges Pompidou. Une journĂ©e « pas trĂšs ordinaire » commence. Les Ă©vĂ©nements se succĂšdent heure aprĂšs heure. Pendant que de Gaulle prĂ©pare sa fuite, le Premier ministre sâinterroge, et dans les ministĂšres, on sâagite, on sâimagine dĂ©jà ⊠PrĂšs de Notre-Dame, les amis de la citĂ©, Saint-Mexan et Nanette, unis par un amour explosif, sâapprĂȘtent Ă commettre un attentat.
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Dans une langue toujours aussi savoureuse que dans Un beau jeudi pour tuer Kennedy (NB mai 2006), Daniel Picouly nous entraĂźne dans une journĂ©e dĂ©lirante, comme Ă bord dâune machine Ă remonter le temps, oĂč sâenchevĂȘtrent petite et grande histoire. Un grand moment de drĂŽlerie, dâĂ©motion et de lĂ©gĂšretĂ©.